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249. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

qui est fort édifié, et qui excite en soi un désir de la vertu, voyant le plaisir, et la joie, avec laquelle vivent ceux qui l’aiment, et qui la pratiquent, expérimentant véritable, ce que Salomon a dit de la sagesse ; « La Conversation qu’on a avec elle est exempte d’amertume, de dédain, et de dégoût, vivre avec elle est être en joie continuelle. […] Vous serez comme les trois enfants jetés dans la fournaise ardente en Babylone, un seul cheveu de leur tête n’en fut point brûlé, ni leur robes aussi ; ains cette fournaise leur servit de rafraîchissement, comme une douce rosée ; une mauvaise pensée représentée par les cheveux, le dérèglement en votre corps, qui est comme la robe de l’âme, ne se trouveront point en vous : ains (ce qui est plus admirable, et qu’est arrivé à quelques bonnes âmes que je ne puis nommer, parce qu’elles vivent encore) vous sortirez de ces lieux-là, avec la douce rosée de la dévotion, et de l’union avec Dieu, comme si vous sortiez d’une Prédication, ou d’une Méditation ; ceci semblera étrange à ceux qui ne connaissent pas, comme Dieu traite les âmes qui lui sont fidèles en tout et partout ; ce que j'écris est néanmoins véritable.

250. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Je suis fâché pour l’amour de vous de ce que cette Tragédie est perdue, car si votre conjecture est véritable, il ne vous en aurait pas fallu davantage pour détruire tout ce que j’ai dit. […] J’en ai trouvé moi-même qui me faisaient de la peine, mais je n’ai pas été si délicat que vous ; je les ai lues : quand il vous plaira nous les lirons ensemble, et je vous ferai avouer que ma proposition est véritable, quand je dis que les habiles gens ne désapprouveraient pas une Pièce, où il n’y aurait point du tout d’amour, pourvu qu’elle fût bien conduite, et que les autres passions y fussent bien mêlées.

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