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343. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Un repas plus varié remplace la nourriture monotone de la semaine : un peu de vin rougit leurs verres ; ils se dédommagent aujourd’hui de la privation d’une jouissance qu’il ne leur est pas permis de goûter dans l’enceinte de la ville ; ils se soustraient à une loi plus dure que celle de Mahomet, et ils reconnaissent la vérité de ces paroles de l’Écriture : « Le bon vin réjouit le cœur de l’homme. » Au milieu de ces réunions nombreuses, mais différentes et étrangères les unes aux autres, il s’établit bientôt une communauté de gaîté : la chanson se fait entendre, non plus cette chanson grivoise d’autrefois ; mais la chanson devenue populaire de notre Béranger, et l’hymne patriotique réunit bientôt toutes les voix, qui répètent en chœur son refrain. […] Non, ces conséquences sont parfaitement logiques, et si je les ai déduites presque jusqu’à leur dernier terme, c’est pour prouver combien les doctrines, les exigences, les commandements de ces prêtres sont subversifs de toute société humaine et contraires aux intentions de Jésus-Christ, source de toute vérité, puisqu’elles finissent par conduire nécessairement à l’absurde. […] Ainsi, de piège en piège et d’abîme en abîme, Corrompant de vos mœurs l’aimable pureté, Ils vous feront enfin haïr la vérité ; Vous peindront la vertu sous une affreuse image.

344. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

L’Evangile à l’esprit n’offre de tous côtés, Que pénitence à faire et tourments mérités ; Et de vos fictions le mélange coupable, Même à ces vérités donne l’air de la fable. » Laissons donner aux Poètes les éloges que ces Vers méritent, et ne nous arrêtons pas davantage à faire sentir combien toutes sortes de fictions sont indignes de l’Ecriture, surtout celles qui ne roulent que sur des intrigues d’amour. […] Et le Père Thomassin rapportant cet endroit de Photius au troisième Tome des Dogmes, dit avec son élévation ordinaire, que chaque fragment de l’Eucharistie demande nos adorations, parce qu’il contient Jésus-Christ tout entier, chaque partie de l’Ecriture exige aussi nos respects et nos hommages, parce que chaque parole est vérité, et que chaque vérité est comme animée et revêtue d’une Majesté toute divine.

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