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130. (1675) Traité de la comédie « XXX.  » p. 324

Si on regardait la vie Chrétienne par cette vue, on connaîtrait aussitôt combien la Comédie y est opposée ; et il ne faudrait point de raisons pour en convaincre ceux qui seraient persuadés de ces vérités capitales de notre Religion, comme il n'en faut point pour convaincre un Chartreux instruit dans sa règle, que ces divertissements profanes lui sont défendus.

131. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

nt L’homme est né imitateur : de sorte, que dans la vérité, le Mimisme est lui-même plutôt un don naturel, qu’un art ou un talent. […] Sans la vérité, point de Drame : une Tragédie lyrique peut être nonvraie ; lorsque ses Acteurs font oublier le fond par les accessoires ; qu’ils sacrifient, comme les Italiens, la vérité à la beauté du chant ; qu’ils s’amusent dans la passion, à perler des cadences, on ferme les yeux sur tout cela ; mais une Pièce de déclamation doit avoir la vérité des mœurs, soit passées, soit actuelles : des situations suffisent pour l’Opéra, & ses Héros peuvent rester noncorrigés ; les seules inconvénances que le Drame lyrique doive absolument éviter, sont celles des Danses & de la Musique : mais une Tragédie, une Comédie, doivent, ou nous toucher par de bonnes actions, ou nous éclairer, au moyen des mauvaises, sur les vices à éviter. […] On usera sobrement de ce qu’on nomme Tons de vérité. […] Comme il n’en faudra qu’un seul à chacun d’entr’eux, ils pourront en faire la dépense : On observera que ces Habits répondent exactement au caractère & à la fortune du personnage que l’Acteur doit représenter, & qu’ils contribuent à l’illusion par leur air de vérité. […] On devrait persuader de cette vérité, quelques honnêtes-gens, que la médiocrité de leur fortune éloigne du mariage.

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