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16. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

A Rome, les Comédiens et les Gladiateurs étaient des troupes d’esclaves, achetés et dressés pour cela. […] Il y en a des troupes nombreuses à la Chine, au Japon, qui vont pour de l’argent, de maison en maison, comme nos vielleurs, sauteurs et joueurs de marionnette. […] Mais pour les Acteurs qui composent les troupes, et font le métier de représenter pour de l’argent, il n’est pas douteux qu’ils ne dérogent. Lorsque Floridor, dont Piganiol rapporte l’exemple, fut attaqué par les traitants pour le droit de franc-fief, il ne défendit sa noblesse qu’en disant n’être monté sur le théâtre que pour son plaisir, sans faire corps avec la troupe, ni tirer aucune part des représentations. […] L’Auteur voudrait que les troupes ne fussent composées que de Gentilshommes et de Demoiselles bien titrées, à peu près comme les Chapitres de Lyon, de Strasbourg, de Rémirémont, comme l’Ordre de Malte et des Maltaises.

17. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

D’abord un seul Pantomime représentait plusieurs Personnages dans une même Pièce : mais on vit bientôt des Troupes complettes, qui exécutaient également toutes sortes de sujets, Tragiques & Comiques. Ce fut peut-être du temps de Lucien, que se formèrent ces Troupes complettes de Pantomimes, & qu’ils commencèrent à jouer des Pièces suivies. Apulée nous rend un compte exact de la Représentation du Jugement-de-Pâris, faite par une Troupe de ces Pantomimes. […] Le Peuple se partagea donc aussi, & toutes les factions du Cirque dont il est si souvent parlé dans l’Histoire Romaine, épousèrent des Troupes de Pantomimes.

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