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286. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

Les Confrères de la Passion, qui avaient déja fondé dans cette Eglise le service de leur Confrérie, louèrent cette grande salle qui se trouvait vacante, y firent construire un théâtre, et y représentèrent leurs jeux ou spectacles ; ils ne les nommèrent encore ni Tragédie, ni Comédie, mais simplement Moralités.

287. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Est-il quelque condition que la Tragédie ou la Comédie ne se charge d’instruire, ou du moins ne puisse se promettre d’instruire, avec succès ? […] Ils sentirent que la Tragédie & la Comédie ayant passé avec dignité des campagnes dans les villes, & des chariots au Théatre, il falloit, sans s’arrêter à leur extraction & à leur enfance, considérer plûtôt ce qu’elles pouvoient devenir, que ce qu’elles avoient été. […]   Véritablement la Tragédie Françoise n’a rien qu’elle puisse envier à la Tragédie Athenienne, soit pour la sublimité des pensées, soit pour l’élegance de la diction. […] Tragédies sacrées ou profanes, on les vit toutes tracées sur le même modele de rivalités, & fardées des mêmes expressions d’amour. […]   Les grands Poëtes d’Athenes l’avoient bien compris, eux qui dans le prodigieux nombre de Tragédies que leur genie produisit, n’eurent jamais la molle indulgence de rien donner à l’amour.

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