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258. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Tous les Chrétiens , dit-il, & principalement les Ecclésiastiques, étant obligés d’éviter les dangereuses représentations, qui paroissent sur les Théatres… Nous, dans l’esprit des Conciles de Laodicée, de Carthage, d’Afrique, d’Arles, de Constantinople troisieme, de Sens, de Narbonne, de Bordeaux, de Trente, de Rheims, avons fait, & faisons expresse défense… D’assister aux comédies, tragédies &c On ne scait que trop , disent les ordonnances Synodales de Toulon, en 1704, que ces lieux de spectacles sont les écoles des Démons… Rien n’etant donc plus contraire, non seulement à l’esprit du Christianisme &c. […] & Louis XIII, que Hardi & Rotrou tirerent des carrefours de Paris, la Tragédie & la Comédie ; mais, dit Mr. le Président Hénault, dans son abrégé de l’histoire de France, les faiseurs de ces piéces non seulement se ressentoient de la corruption du Siécle ; mais encore ils l’augmentoient. […] Si vous dites, que la seule représentation des passions agréables dans les tragédies d’un Corneille, & d’un Racine, n’est pas dangéreuse à la pudeur, vous démentez ce dernier… Et à la pag. 9. […] Si l’Auteur, ou l’Acteur d’une tragédie, ne le sait pas émouvoir & le transporter par la passion qu’il veut exprimer, où tombe-t-il, si ce n’est dans le froid, dans l’ennuyeux, dans le ridicule, selon les régles des maîtres de l’art ? […] Nous soussignés &c… pensons unanimement que les Opéra, Tragédies & Comédies, telles qu’elles se représentent actuellement sur les Théatres publics, portent le plus grand préjudice aux mœurs ; & qu’on ne peut les fréquenter sans s’exposer au très grand danger de s’y corrompre… ainsi… nous sommes bien éloignés de croire, qu’on puisse regarder ces sortes de représentation, comme des divertissement innocens &c.

259. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -

En voyant alternativement ce que la Nature prescrivit à la Comédie & à la Tragédie, & ce qu’elle enseigne à ceux qui cultivent l’Opéra-Bouffon, ou la Comédie-mêlée-d’Ariettes, n’en sentiront-ils pas mieux la nécessité de suivre sans cesse la Nature, c’est-à-dire les règles dramatiques ?

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