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53. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Les autorités que le P. le Brun tire des Auteurs Payens, ont-elles plus de force ? Que, suivant le témoignage d’un Historien, Junius Messala ait été blâmé d’avoir frustré ses légitimes Héritiers, pour donner tout son patrimoine à des Comédiens ; Messala faisoit, sans doute, une action injuste ; mais quelle conséquence en tirer contre les Comédiens ? […] Cette Piéce, adoptée par Moliere, & ensuite par Thomas Corneille, est, comme l’on sçait, tirée de l’Espagnol ; & l’on y reconnoît aisément le goût de la Nation, pour mettre des moralités dans la bouche des Valets. […] C’est la raison pour laquelle les sujets tirés des Ecritures Saintes, auroient dû n’y jamais paroître ; & c’est dans ce sentiment, sans doute, que, de nos jours, les Magistrats n’ont point permis le Moyse de M. l’Abbé Nadal, ni d’autres Tragédies modernes. […] Du côté de la Conscience, à maintenir, avec force, les Réglemens déjà établis, lesquels consistent : A ne point permettre de Piéces tirées des Ecritures Saintes, ainsi que plusieurs Magistrats s’en sont déjà déclarés.

54. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « [Épigraphe] » pp. -6

Ainsi rappelait ses Citoyens par des Fêtes modestes, & des Jeux sans éclat, cette Sparte, que je n’aurai jamais assez citée pour l’exemple que nous devrions en tirer… C’est à Sparte que dans une laborieuse oisiveté, tout était plaisir & Spectacle… C’est-là que les Citoyens, continuellement assemblés consacraient leur vie entière à des amusemens qui fesaient la gloire de l’État.

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