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304. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

Car, puisque la terre en sa circonférence n’est qu’un théâtre, et les citoyens d’icelle que les acteursam, qui y représentent diversement leur personnagean, comme il a plu au Tout-Puissant les leur approprierao, vous ne pouvez faire que la comédie soit sans monde, ni le monde sans comédie. […] Boyer « L’ancien théâtre à Bourges », in Mémoires de la société historique, artistique, littéraire et scientifique du Cher, Bourges, 1892, p. 44-52. […] C’est Michaël Desprez qui a signalé ce recueil comme la source de La Porte dans « Un témoignage de la première querelle du théâtre en France – Le Prologue de La Porte, comédien, à Bourges, contre les Jésuites (9 septembre 1607) », Etudes de Langue et Littérature Françaises, 95, 2009, p. 45-59, CiNii Articles, Un temoignage de la premiere querelle du théâtre en France z. […] [NDE] Opposition entre les jésuites, qui flattent les princes, et le théâtre, qui présente aux princes des vérités amères mais que le plaisir de la représentation fait passer. […] [NDE] Le roi permet aux comédiens de manier l’épée devant lui (sous-entendu : si leur rôle le demande), comme ils le font sur cette scène de théâtre où La Porte parle : tirer l’épée est un privilège de la noblesse, et c’est un crime de lèse-majesté que de le faire en présence du roi.

305. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107

Mais, quand cette passion serait traitée avec plus de réserve sur le théâtre, il n’y aurait pas moins d’inconvénients, et, si j’ose le dire, moins de cruauté à leur donner, sur une matière si délicate, des leçons prématurées et infiniment dangereuses, et à leur faire encourir le risque de perdre leur innocence avant qu’ils sachent quel est son prix, et combien cette perte est affreuse et irréparable. […] Néanmoins ils sont ensuite au désespoir, quand leurs enfants donnent dans des désordres préjudiciables à leur fortuneaq . » Quel jugement terrible n’ont pas à craindre les pères et mères qui, par leurs exemples, ont inspiré à leurs enfants le goût et l’amour du théâtre ? […] Gèrard cite ici la préface de Riccoboni, Traité de la réformation du théâtre.

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