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436. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

L’exemple de ceux qui permettent la Comédie est un abus qui ne saurait rendre licite et innocent ce qui est mauvais et condamné de tout temps par l’Eglise. […] Ils commandent aux Prédicateurs d’enseigner aux peuples que ces divertissements sont de l’invention du diable, et qu’on les doit entièrement exterminer et proscrire du Christianisme ; ils s’appuient sur l’autorité des Pères qui les ont combattus, il n’y a personne qui ne voie clairement la conformité des derniers temps avec les premiers.

437. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Anne de Boulen, pour qui on avoit frappé des medailles, & fait les plus belles fêtes, ne jouit pas long temps de ses crimes. […] Le Pape suspens son jugement, pour donner le temps de moderer la violence d’une passion insensée ; enfin il le porte, refuse la dissolution, confirme le mariage, & par conséquent déclare illégitime le fruit de l’adultere. […] On fit paroître sur la scene Anne de Boulen, sa mere, qu’on traitoit d’adultere, & elle de bâtarde, de comédienne, d’usurpatrice ; spectacle grossier, où aucune unité de temps ni d’action n’étoit observée. […] L’exécution, par ordre de la Reine, fut suspendue pendant huit jours, pour lui donner le temps de demander grace, & de montrer sa bague enchantée. […] Henri, faisant la visite de la Picardie, s’arrêta quelque temps à Calais.

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