il me suffirait ; lis. il me suffira.
On demande encore s’il faut avoir beaucoup joué, ou si une ou deux fois suffisent ; et tous se décident sur les lois qui caractérisent les courtisanes, car par je ne sais quelle fatalité, c’est partout la même comparaison. Panorme prétend qu’une ou deux fois suffisent par la même loi. […] La loi peut-elle souffrir qu’on aille aux pieds des autels vouer un engagement pour le rompre, donner sa foi pour y manquer, s’engager pour tromper, faire devant un Pasteur une vaine cérémonie dans les plus redoutables mystères pour les profaner, et qu’il suffise, pour jouir de son crime, d’avoir assez de témérité pour s’accuser d’imposture ? Ainsi, sans examiner la validité des vœux, la légitimité d’une acquisition, le défaut d’un mariage, etc., il suffit qu’un Religieux laisse passer le temps de la réclamation, le propriétaire celui de la prescription, qu’un étranger querelle un mariage, etc., sans entrer dans le mérite du fond, ils sont déclarés non recevables. […] Ceux qui voulaient que la notoriété de fait suffit pour cette exclusion, ont cité l’exemple des Comédiens, qui sans être juridiquement condamnés, n’y sont point admis.