« Lorsqu’un mortel a été assez malheureux pour tomber dans les pièges de ces enchanteresses, il est perdu dans un labyrinthe d’où il ne sort plus ; l’adresse, la fourberie, les faux serments, le désespoir simulé, sont des détours dans lesquels il ne saurait se retrouver.
Il lui fit sa confession avec la disposition que peut avoir une âme juste, et pénitente, qui se prépare à sortir de cette vie. […] C’est dans cette sainte paix que donne le témoignage d’une bonne conscience, que ce Prince étant prêt de sortir de cette vie, regarda la mort comme la fin du vieil homme « Finis veteris hominis mors est. » Idem de vera Relig. cap. 26. […] , que les plus considérables des Dieux sont sortis de la terre pour aller prendre place au ciel : Cherchez l’origine de ceux dont l’on voit encore les tombeaux dans la Grèce ; et comme vous êtes initié, et instruit dans les choses de la religion, rappelez dans votre mémoire les choses que ces mystères nous représentent. » Ainsi les actions infâmes des Dieux, qui étaient représentées sur le Théâtre, quoique dans l’usage de la Théologie fabuleuse elles fussent rejetées comme honteuses, déshonnêtes, et indignes de la Majesté Divine, ne laissaient pas d’être reçues avec respect et vénération lorsque la Théologie civile les proposait comme des mystères aux jours de leurs Fêtes. […] Est-il donc raisonnable que lorsque nos enfants sortent de l’école de leurs véritables Précepteurs, ils aillent sous d’autres qui n’en ont point la charge, et qui s’ingèrent eux-mêmes de leur faire des leçons ?