C’est qu’on n’a que faire de théâtre, pendant que le monde en est un assez grand lui-même, & rempli de toutes sortes d’originaux. […] Voilà ce qu’il pense des tragédies, même de celles où le crime est puni : en quoi, je le trouve d’accord avec La Mothe, qui dit : « Quelque sorte que soit la leçon que puisse présenter la catastrophe qui termine la pièce, le remède est trop foible & vient trop tard. » Mais on a combattu l’idée de M.
Quand on considère la dépravation des mœurs, qui fut toujours l’âme du théâtre, on regarde comme un paradoxe ridicule que les comédies aient été des exercices de religion pour honorer la Divinité, et les Acteurs une sorte de Prêtres chargés de ce culte. […] On avait d’abord eu pour eux une sorte de vénération, comme pour des Ministres des Dieux ; mais leurs vices et les désordres de leurs fêtes les firent mépriser et traiter d’infâmes, quoiqu’on conservât par religion, par amusement et par politique, des spectacles dont la sagesse et la vertu ne s’accommodèrent jamais.