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36. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Depuis Épicharme, qui le premier fit une action principale des faits répandus dans des scènes détachées, jusqu’au siècle de Périclès, le théâtre fut vraiment une école de vertus, de grandeur et d’héroïsme pour la jeunesse athénienne. […] Mais dans ce siècle d’ignorance et de fanatisme, les moines seuls étaient instruits. […] Chez les Grecs, l’art protégé par la législation fit de rapides progrès ; chez les modernes, arrêté sans cesse dans sa marche par la politique du gouvernement, il resta stationnaire pendant plusieurs siècles. […] Corneille parut à l’aurore du siècle de Louis XIV, et son influence créa des poètes, des orateurs et des héros. […] S’isolant de son siècle, il attaqua sans pitié les vices et les travers de la société partout où il les trouva.

37. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Car enfin quelques efforts que ces grands Saints, et ceux qui les ont suivis, aient fait pour étouffer ce désordre ; il s’est tellement accru dans ces derniers siècles par la corruption générale, qui s’est répandue parmi les fidèles, qu’il passe maintenant pour un divertissement honnête, et que les comédies, qui sont la honte et la confusion du Christianisme, sont devenues la plus sérieuse occupation de la plupart des Chrétiens. « Ce qui m’afflige davantage, disait autrefois S. […] Les Chrétiens de ce temps-ci sont-ils moins obligés que ceux du temps de Tertullien, à quitter les passions du siècle, et à mortifier en eux les désirs qui les portent à la recherche des plaisirs et des divertissements ? Sont-ils moins obligés que ceux des premiers siècles à travailler pour atteindre à la perfection de l’Evangile, à affaiblir et à mortifier en eux les passions de la chair, et à éviter les objets qui les excitent, qui les entretiennent, et qui les fortifient ? Sont-ils moins obligés que ceux des premiers siècles à fuir tout ce qui peut blesser la pureté que Dieu demande d’eux ? […] Il le faut, parce que les spectacles sont du nombre de ces pompes du siècle, et de ces œuvres du diable, auxquelles ils ont solennellement renoncé par leur baptême.

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