On se sert de siflets ; tout le monde ne fait pas sifler de la bouche, & cette maniere de sifler est fatiguante ; on a ajouté à sifler la syllabe per : ce qui allonge le mot, & lui donne plus d’énergie, il en ôte même l’équivoque. Sifler, dans le simple, a bien des significations diférentes, on sifle les oiseaux, on sifle des airs, on sifle pour appeller, les voleurs siflent pour s’avertir, &c. ; mais persifler ne s’applique qu’à la moquerie, il se prend toujours en mauvaise part, on ne s’y sert pas de siflers, ce n’est pas un siflement proprement dit, ce n’est qu’une expression figurée, qui exclut le vrai siflet : c’est la définition, le vrai caractère du théatre. […] Cette décence superficielle, & de convention, qui sert de voile à la corruption du cœur, forcera toujours le théatre Français à un vernis de décence, & à une dépravation réelle, le spectateur se brisera contre l’écueil que lui-même y a fait naître, comment s’en s’auveroit-il ? […] Le Prince tolére la vente des poisons, est-on excusable de le servir ou de le prendre ?
Les odeurs servent aussi à distinguer les drogues, dont chacune a la sienne. […] 2.° Le livre des Paralipomènes pour marquer le luxe des embaumemens, nous dit qu’après la mort du Roi Asa on répandit sur son lit & sur son corps une multitude prodigieuse de parfums ; mais qu’on choisit par préférence comme les plus exquis, ceux dont se servent les courtisannes qu’on fit préparer par les Parfumeurs : posuerunt eum super lectum plenum aromatibus unguentis meretriciis, arte pigmantarii . […] A quoi servent ces brillans dehors ?