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300. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

Encore me semble-t-il que le dessein de ce Satirique, en les nommant Comédiens, est plutôt de les blâmer, et de leur imputer la lâcheté de se rendre complaisants par flatterie à ceux dont ils espéraient quelque avantage.

301. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Ceux cy nous touchent par le beau tour du vers, & la grace qu’ils luy donnent dans le recit ; le Peintre nous touche de méme par l’assiette de ses figures qui semblent parler, & qui bien souuent nous en disent plus que si en effet elles parloient. […] Il y en a de moins seueres, qui se contentent que l’on passe legerement sur cet article quand on ne peut l’euiter, qu’on ne fasse pas des peintures entieres, & que l’on n’ameine pas les choses si auãt, qu’il semble qu’il n’y ayt plus d’interuale, entre le projet & l’execution. […] D’où l’on peut conclure, ce me semble, que la Comedie Italienne n’a pas tout à fait le mesme objet que l’a nôtre de diuertir & d’instruire, ce qui est la perfection du Poëme Dramatique. […] Chacun naturellement est amoureux de soy méme & de ses productions ; & s’il est conuaincu en sa conscience qu’il y en a de plus belles, il ne prend pas plaisir à les entendre loüer ; parce qu’il luy semble que c’est tacitement blâmer les siennes. […] De plus il seroit, ce semble, de la fonction de l’Orateur de conuoquer la Troupe ; & de la faire assembler ou au Theâtre, ou ailleurs, soit pour la lecture des pieces qu’on luy aporte, soit pour les repetitions, & en general dans toutes les rencontres qui regardent l’interest commun.

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