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206. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Des milliers de Prédicateurs prêchent les mêmes mystères, des Théologiens, des Jurisconsultes, des Philosophes expliquent les mêmes matieres, des Peintres peignent les mêmes personnes, des Poëtes versifient la même pensée, il n’y en a pas deux de semblables. […] On aime plus à rire qu’à pleurer, à se mocquer de ses semblables qu’à faire l’éloge de ses supérieurs.

207. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Les romans et le théâtre sont fort semblables, le roman est une comédie en récit, un drame est un roman en action. […] Que l’homme ose se mesurer avec son Dieu et le sujet avec son roi, l’accuse, le condamne, le brave ; que dans la colère on donne la mort à ses semblables, on se la donne à soi-même, l’audace extravagante de ces idées qui renversent tout ce qu’inspire la religion, les lois et la nature, frappe, étonne, effraye, saisit d’horreur.

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