Rien n’est plus aisé que de savoir quel est le sentiment de l’Eglise touchant les jeux de Théâtre aux jours solennels. […] De qui peut être un tel langage, que d’un ami des Comédiens qui a levé le masque, d’un Apologiste outré, qui ne sait garder ni mesure ni vraisemblance, et qui sera désavoué par tous ceux qui savent quel est le sel dont on assaisonne ordinairement ce qui doit plaire dans les spectacles ? […] , De quel air penses-tu que ta sainte verra D’un spectacle enchanteur la pompe harmonieuse, Ces Danses, ces Héros à voix luxurieuse, Entendra ces Discours sur l’amour seul roulant, Ces doucereux Renaud, ces insensés Roland ; Saura d’eux qu’à l’amour, comme au seul Dieu suprême, On doit immoler tout, jusqu’à la Vertu même : Qu’on ne saurait trop tôt se laisser enflammer : Qu’on n’a reçu du Ciel un cœur que pour aimer ; Et tous ces lieux communs de morale lubrique, Que Lully réchauffa des sons de sa Musique. […] On sait que M.
Vous ne manqueriez pas encore de vous écrier, que je ne me connais point en Auteurs, « que je confonds les Chamillardes avec les Visionnaires » : et que je prends des hommes fort communs pour de grands hommes ; aussi ne prétendez pas que je vous donne cet avantage sur moi ; j’aime mieux croire sur votre parole que vous ne savez pas les Pères, et que vous n’êtes tout au plus que les très humbles serviteurs de l’Auteur des Imaginaires. […] Savez-vous qu’il y a d’assez bonnes choses dans ces Chamillardes ? […] Savez-vous qu’il a fait un grand Ecrit qui a mérité d’être brûlég. […] Non, Messieurs, je sais combien ce Cordelier est décrié parmi vous ; on se plaignait encore en ce temps-là d’un Capucin, et ce sont des Capucins qui ont bu le cidre, il se peut faire que celui qui m’a conté cette aventure, et qui y était présent, n’a pas retenu exactement le nom du Père dont on se plaignait, mais cela ne fait pas que le reste ne soit véritable, et pourquoi le nier ?