Mais je soutiens que si l’Ecriture elle-même nous donnait de Dieu quelque idée indigne de lui, il faudrait la rejeter en cela, comme vous rejetez en Géométrie les démonstrations qui mènent à des conclusions absurdes : car de quelque authenticité que puisse être le texte sacré, il est encore plus croyable que la Bible soit altérée, que Dieu injuste ou malfaisant. […] Je n’ai jamais ouï faire de cette scène en particulier tout l’éloge dont elle me paraît digne ; mais je n’en connais pas une au Théâtre Français, où la main d’un grand maître soit plus sensiblement empreinte, et où le sacré caractère de la vertu l’emporte plus sensiblement sur l’élévation du génie. […] Voyez comment, pour multiplier ses plaisanteries, cet homme trouble tout l’ordre de la Société ; avec quel scandale il renverse tous les rapports les plus sacrés sur lesquels elle est fondée ; comment il tourne en dérision les respectables droits des pères sur leurs enfants, des maris sur leurs femmes, des maîtres sur leurs serviteurs ! […] Les droits les plus sacrés, les plus touchants sentiments de la Nature, sont joués dans cette odieuse scène. […] Comme la Tragédie avait quelque chose de sacré dans son origine, d’abord ses Acteurs furent plutôt regardés comme des Prêtres que comme des Baladins. 3°.
Elle fut admise au sacré Scrutin du Tribunal suprême & jouée.