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72. (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171

Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin Que c’est à Dieu un agréable spectacle de voir un Chrétien combattre contre la douleur, se préparer contre toute sorte de tourments, de menaces et de supplices, regarder sans crainte le visage de ses bourreaux, se jeter hardiment au milieu des apprêts de la mort, défendre sa liberté contre les Rois et les Princes, résister à tout hormis à son Dieu, à qui il est ; Enfin triompher de son juge, car celui-là est victorieux, qui a obtenu ce qu’il demande. […] Un Mutius Scévola, qui ayant manqué à frapper un Roi, eût été cruellement meurtri, s’il n’eût laissé brûler sa main ; Et combien y en a-t-il parmi nous, qui sans donner aucune marque de crainte, ont vu brûler tous leurs membres pouvant se délivrer d’une parole ? […] Les Rois reçoivent autant de crainte qu’ils en donnent, et quoique une grande foule les accompagne, ils se trouvent seuls dans le danger.

73. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Quand elle fut devenue dévote, qu’elle eut formé le dessein de rendre le Roi dévot, et qu’elle eut commencé à penser et à parler en homme d’Etat, elle eut des scrupules sur le théâtre. […] Cette musique, par exemple, qui fait le seul plaisir du Roi, et où l’on n’entend que des maximes absolument contraires aux bonnes mœurs, serait bien convenable à retoucher ou à proscrire. […] Le Roi craint que les plus beaux airs n’ennuyassent, dès que les paroles seraient pures. […] Desmarets, dit-elle, fut si je pouvais aller au spectacle avec le Roi » (car hors de là elle prenait condamnation). […] Ainsi les Gardes, les Officiers, la Cour attachée à la personne du Roi, peuvent le suivre dans le Temple de ses Idoles, et l’y servir.

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