Lorsqu’il fallut entériner les Lettres Patentes des Comédiens qui étaient venus d’Italie sous le règne d’Henry III, l’an 1577. « Au rapport de Mezeray, jamais le Parlement de Paris ne le voulut faire ; au contraire il rebuta lesdites Lettres, comme étant en faveur de personnes que les bonnes mœurs, les saints Canons, les Pères de l’Eglise, et nos Rois ont toujours réputés infâmes ; ce sont les paroles de cet Historien. […] L’on objecte encore une Déclaration du Roi du 16 Avril 1641, enregistrée au Parlement le 24 suivant, par laquelle il paraît que les Comédiens ont toujours été notés d’infamie jusqu’en ladite année 1641. […] Tom. 4, p. 436 [Statut 19 de l’Université de Paris, dans Antoine Fontanon, Edicts et ordonnances des Rois de France, depuis S. […] [NDE] Le Maître est le nom du substitut du procureur du Roi qui requiert contre les entrepreneurs de mystère en décembre 1541.
Après avoir présenté à la Cour les Lettres patentes, par eux obtenues du Roi, afin qu’il fût permis de jouer leurs Comédies, ils furent renvoyés, & défenses à eux faites, de plus obtenir & présenter à la Cour, de telles Lettres, sous peine de dix mille livres d’amende. » Ce fait, cité par Mrs. les Encyclopédistes, nous est confirmé par Mezeray « le luxe, dit cet Auteur, appella du fond de l’Italie, une bande de Comédiens surnommés Li Gilosi, dont les piéces toutes d’intrigues, d’amourettes & d’inventions agréables, pour exciter & chatouiller les passions, étoient de pernicieuses Leçons d’impudicité. […] Il y a lieu de croire, qu’on reviendra de cet injuste préjugé ; nous y sommes du moins invités par l’exemple d’une nation sage & éclairée, qui n’a pas dédaigné d’inhumer à Westminster, la célébre Comédienne Olfilos, à côté de ses Rois. » C’est-à-dire, selon le langage de ces Messieurs, que l’Eglise &c. […] Denis en France, pour y faire reposer leurs cendres, auprès de celles de nos Rois.