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30. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Mais peut-on voir sans rire, une passion si absurde ? […] Une troupe munie d’un tel privilége, peut dire à la France entiere, nous ne voulons vous donner qu’une ou deux nouveautés, vous serez forcé de les prendre dans le genre qu’il nous plaira ; voulez-vous rire, nous voulons que vous pleuriez ; voulez vous pleurer, nous vous forcerons à rire, (Ces absurdités font rire & pleurer, choisissez ;) nous recevons ces mauvaises piéces, & rejettons les bonnes, dégoûtons les auteurs, enchaînons le génie du sieur Caihava. […] Caihava fera bien d’y faire ajouter cette scéne ; elle fera autant rire que les autres. […] Il eût fait rire jusqu’au moucheur de chandelles. […] Arnaud veuille que le sombre, le terrible, l’horrible, le diabolique soient des sujets tragiques, à la bonne heure ; mais que ce soient les seuls, on en rira : aura-t-on grand tort ?

31. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Elle se mit à rire de mon enthousiasme, & reçut ma déclaration en Actrice de la maniere la plus galante. […] Mon valet, après avoir ri comme les autres, vint enfin me débarrasser ; il me dit froidement : que demandez-vous ? […] La Reine n’en fit que rire, & en sut bon gré au Peintre. […] D’où vient qu’on rit librement au théatre, & qu’on a honte d’y pleurer ? […] Au contraire ils embellissent : & les ris excessifs défigurent.)

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