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27. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « Sonnet à la Seignore Isabelle, sur son voyage à Monceaux »

Que s’il me reste encor quelque esprit animé Du feu de vos propos qui ne soit consommé, Il sert à soupirer l’objet que je lamente.

28. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Au reste, quiconque, sous un aussi vain prétexte, chercherait à se faire illusion, doit se souvenir de la parole expresse du Sauveur : Si un aveugle conduit un autre aveugle, ils tombent tous deux dans le précipice 31. […] Ils agissent en conséquence, lorsqu’ils jouissent de leur liberté ; et les voilà corrompus dans le cœur et dans l’esprit pour le reste de leur vie. » « Mais, dit-on, quel inconvénient y a-t-il qu’ils entendent parler de la passion de l’amour ? […] Les gens du bon air, les demi-raisonneurs, les pitoyables incrédules peuvent, à leur aise, se moquer de ma démarche : je serai trop dédommagé de leur petite censure et de leurs froides plaisanteries, si les gens sensés et vertueux, si les écrivains dignes de servir la Religion, si les âmes honnêtes et pieuses que j’ai pu scandaliser, voient mon humble désaveu, avec cette satisfaction pure que fait naître la Vérité, dès qu’elle se montre… L’unique regret qui me reste, c’est de ne pouvoir assez effacer le scandale que j’ai pu donner à la Religion par mes Ouvrages, et de n’être point à portée de réparer le mal que j’ai pu causer sans le vouloir. […] Mais, si l’idée de l’innocence embellit, quelques instants, le sentiment qu’elle accompagne, bientôt les circonstances s’effacent de la mémoire, tandis que l’impression d’une passion si douce reste gravée au fond du cœur. » « On prétend nous guérir de l’amour par la peinture de ses faiblesses. […] Le savoir, l’esprit, le courage ont seuls notre admiration ; et toi, douce et modeste Vertu, tu restes toujours sans honneurs !

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