/ 272
49. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

En vers injurieux j’ose blâmer Venus ; Pour le Dieu des plaisirs mes respects sont connus. […] qui auroit assez peu de respect pour un si grand Prince, que de le soupçonner de passion & de calomoie ? […] Mais la décence, le respect, qu’un Souverain se doit à lui-même & doit au public, ne souscriront jamais aux invectives dont il accable les Catholiques & leurs Pontifes, qui après tout ne sont pas ses sujets. […] De quelque secte qu’on fasse profession, on ne doit jamais penser de Dieu qu’avec le plus profond respect.

50. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

non Monsieur, le fils d’Harpagon qui le vole et lui manque de respect n’est pas plus criminel que son père. […] Il est odieux qu’un fils vole son père, il est odieux qu’il lui manque de respect ; mais ne m’avouerez-vous pas que cela est mille fois plus excusable quand le père en est cause, que quand un fils est porté à ces excès par sa propre corruption ? Ergo si Harpagon est la cause de tous les égarements de son fils, il est le premier et le plus criminel ; et cette pièce, si licencieuse à votre avis, est telle qu’elle doit être pour apprendre aux avares que Quand les pères ne donnent rien aux enfants, les enfants les volent et leur manquent de respect. […] Et si nous vous devons avec l’obéissance Des marques de respect et de reconnaissance, Vous nous devez des soins à votre tour, Conformes à notre naissance, Et des preuves de votre amour. » cw Vous ne vous arrêtez point à parler des Valets de la Comédie : vous croiriez profaner votre plume que de prendre la peine de les critiquer.

/ 272