Enfin on se rend à des salles (les foyers) où l’on joue une comédie particulière. […] Coste, dans la clef qu’il a donnée de ce fameux livre en 1746, rapporte sur cet endroit un arrêt du Conseil rendu à la requête de M. de Harlay, alors Procureur général, depuis premier Président du Parlement de Paris, qui oblige les Conseillers d’aller en rabat, comme les Ecclésiastiques, et non pas en cravate, comme plusieurs le faisaient. […] 30.), autant et plus sévère que les Casuistes, décide que les Magistrats ne peuvent en conscience souffrir les Comédiens dans leur ville, et doivent empêcher les citoyens d’aller à la comédie, sans quoi ils se rendent comptables devant Dieu de tous les péchés qui s’y font ?
Toutes ces choses au contraire desseichent infiniment le cœur, & le rendent incapable de tous les mouvemens que la grace y pourroit insinuer : Vous n’en pouvez pas douter, Madame, si jamais vous avez aimé la comedie, comme vôtre ame alors a éte éloignée de la devotion, pour laquelle vous n’aviez qu’un extrême dégoût, parce que vous estiez toute penetrée du dégoùt de la comedie. […] Cela veut dire enfin, que ce n’étoit pas assez au Demon, que les gens d’une conscience toute perduë fussent à luy, par la scandale d’un Theatre infame ; si ceux, que quelque pieté rend recommandables, n’en étoient faits encore les victimes, par le poison inspiré de l’amour, qu’un nouveau Theatre apprend aujourd’huy, plus modestement, mais aussi plus malicieusement, qu’il ne fît jamais.