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150. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre IX. Des Exercices, ou Reveuës Militaires. » pp. 197-204

Car au raport de IosephLib. 3, ils occuperent leurs Soldats aussi bien en temps de Paix, qu’en temps de Guerre, & leur faisoient essuyer toutes les fatigues & toutes les rudesses du Métier, pour les leur rendre moins sensibles dans l’occasion. […] Mais les jeunes estoient obligez de se rendre à leur Quartier deux fois le jour, pour faire autant de fois leurs Exercices, pour se metre, ou pour se tenir en halaine, ou pour apprendre à vaincre les divers charmes de la Paix, comme l’oisiveté & la molesse. […] Sur tout aupres de Paris où il y a toûjours un grand nombre de troupes, il seroit de la gloire du Roy de faire un Camp exprés avec les accompagnemens & necessaires & commodes : Car aprés tout, sa valeur qui luy fait aymer la guerre ; & sa puissance qui le rend formidable à tout le monde, doivent à toute la terre, cette preuve de sa grande Ame & de sa Magnificẽce, & pour ne ceder en rien aux Romains, ny pour le merite des grãdes actions, ny pour la gloire des belles pensées, il faut que ce jeune Conquerant ait auprés de sa principale Ville, & à la veuë de son Louvre un Camp de pareille reputation, & à pareille fin que celuy de Mars.

151. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. —  De la Comédie.  » pp. 267-275

A l’égard de la passion d’amour, pour la rendre instructive sur le Théâtre, on trouvera plus de difficulté dans la Comédie que dans la Tragédie. […] Si tout le monde est esclave de l’amour, il ne faut pas que le Théâtre contribue à rendre cet esclavage encore plus rude et plus général ; il faut au contraire qu’il fournisse aux hommes des secours pour leur en faire connaître tout le poid, toute la faiblesse et même l’indignité. […] [NDA] On ne peut s’empêcher de remarquer que c’est un défaut dans l’Avare de ce que la cassette se retrouve ; la passion favorite d’Harpagon étant l’avarice, il aurait fallu pour rendre la Pièce instructive, que cette avarice eut été punie, et Harpagon ne l’étant que du côté de son amour, qu’il est forcé de sacrifier, s’en console bientôt avec son argent.

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