Mais à la tempête a succédé le calme, et la paix des anciens jours lui a été rendue. […] Le rôle de Sainte-Luce peint bien le caractère d’un aimable étourdi qui peut plaire à beaucoup de monde ; il est au-dessus de celui du Colonel, que sa passion rend quelquefois fade et langoureux. […] Préposés par le gouvernement au soulagement des peuples, ils ne sont pas sur la terre pour les rendre esclaves ou malheureux. […] Leur auguste et puissant ministère, en se touchant de si près, rend donc à la société des services essentiels, et elle n’a pas moins d’intérêt à les voir également prospérer. […] Et voilà comme le théâtre nous corrige et nous rend meilleurs !
Il est évident que ceux qui vont au Bal, à la Comédie, et aux autres lieux où on danse et où on se divertit avec des désirs déréglés, et avec des dispositions contraires à la Loi de Dieu, se rendent encore coupables de péché mortel : Car si l’intention est criminelle, il faut nécessairement que l’action qui en procède le soit aussi, quelque indifférente qu’elle soit d’elle-même ; comme S. Augustin nous l’apprend, lors qu’il dit, « que ce n’est point à la vérité un péché d’aller à la guerre, mais que l’on ne peut y aller sans péché, si on embrasse cette condition pour voler ; que les charges de la République ne rendent point un homme criminel, mais que néanmoins l’administration des affaires publiques est vicieuse, lorsqu’elle est en la main d’un homme, qui n’y cherche que ses intérêts particuliers, et qui ne s’y applique que par esprit d’avarice, et pour s’enrichir. » « Militare non est delictum, sed propter predam militare pecatum est ; nec Rempublicam gerere criminosum est, sed ideo gerere Rempublicam, ut divitias augeas, videtur esse damnabile. »23. q. 1. cap. militare.