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91. (1646) Science du chrétien « Des comédies. » pp. 638-643

a Saint Chrysostome, en l’Homélie 8. qu’il a fait de la Pénitence, décrit fort bien le sixième ennemi de notre chasteté, lorsque parlant des comédies sales et déshonnêtes, il les appelle la boutique commune de l’impudicité, l’école publique de l’incontinence, la chaire pestilente, un théâtre de toute impureté, un hôpital rempli de toute sorte de maladies contagieuses.

92. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Une femme à sa toilette croit-elle avoir des devoirs à remplir, se souvient-elle qu’elle a un pere, une mere, un mari, des enfans, des domestiques, une messe à entendre, une priere à faire, des ordres à donner ? […] On voit dans la vie de Julien l’apostat, vrai comédien, qui aimoit éperdument les bouffons, en étoit environné, & en avoit rempli son palais, malgré l’hypocrisie philosophique qui lui faisoit blâmer les spectacles, comme contraires aux bonnes mœurs, & les défendre à ses Prêtres, comme contraires à la sainteté de leur état ; on voit dis-je qu’à ses funérailles, dont la pompe fut très-longue, il y avoit une troupe de Comédiens qui suivoient la biere. […] Ils dépeuplent les campagnes pour remplir les villes, & les provinces pour surcharger la Capitale, qui engloutit tout, & n’a plus aucune proportion avec le reste du royaume. […] Cette domesticité établit l’esprit servile dans cette espece de nation plus nombreuse que celle qu’elle sert, & cependant les remplit d’une fierté & d’une ridicule molesse.

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