Il est peu de livres plus licencieux, il est plein d’obscénités, d’impiétés, de sarcasmes, contre le Clergé & l’état Religieux, pour le rendre odieux & ridicule. L’impiété va jusqu’au blasphême : Sans vous, dit à son amant une Religieuse amoureuse, sans vous, Dieu, tout Dieu qu’il est, ne rendroit pas mon bonheur parfait. […] Jamais on n’a tant parlé contre le célibat des Religieux, en faveur de la population, on travaille même à détruire tout-à-fait ce saint état, & jamais il n’y a eu tant de célibataires. Le célibat de la débauche, plus contraire à la population que tout l’état Religieux, se multiplie à l’infini dans ceux mêmes qui frondent le plus cet état de sainteté, conseillé par l’Evangile.
Enfin une des plus criminelles mascarades, est celle où l’on prend des habits de Religieux ou de Religieuses. […] On en peut dire autant des habits des Ecclesiastiques, qui ne sont pas moins dignes de veneration, que ceux des Religieux ou Religieuses, & de ceux des Magistrats & de toutes les autres personnes qui meritent d’estre respectées. […] Je n’ai point marqué en particulier qu’il fût défendu aux Religieux & aux Religieuses de danser ; & même d’assister aux danses & aux bals ; parce que cela s’infere assez naturellement de ce que je viens de dire des Laïques & des Ecclesiastiques ; & on doit porter le même jugement des autres recreations que j’ai fait voir n’estre pas séantes ou permises ni aux Laïques ni aux Ecclesiastiques.