Mais on peut juger du délire des Romains et de leur passion pour tout ce qui tenait au théâtre par ce qu’en rapporte l’histoire. […] Mais ce que nous lisons dans Ammien Marcellin, met le comble à l’étonnement ; il rapporte que Rome étant menacée de la famine, on prit la précaution d’en faire sortir les étrangers, ceux mêmes qui professaient les arts libéraux ; mais on laissa tranquilles les gens de théâtre, et il resta dans la ville trois mille danseurs et autant d’hommes qui jouaient dans les chœurs.
Les Almanaths du Théatre en rapportent près de mille qu’on joue, sans compter des milliers qu’on ne joue pas ; & c’est ce qui abâtardit & dégrade la scène.