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44. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

A plus forte raison y oblige-t-on les Protestants les jours des fêtes des Saints, dont ils avouent la sainteté, quoiqu’ils n’en approuvent pas le culte religieux. […] Mais à quoi bon, dira-t-on, citer ces ordonnances rendues il y a mille ans, et ces raisons de mysticité dont notre siècle se moque ? […] On a raison : il faut se taire, prier et gémir. […] Les raisons en sont bien sensibles. […] 2.° Aller à la comédie, à plus forte raison la représenter, est une action frivole, dangereuse, mauvaise.

45. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

Outre les raisons que nous en avons apportées, l’on peut encore considérer que ce plaisir est contre la nature des divertissements licites, qui est de fortifier l’esprit en le relâchant, et de le rendre propre à exercer avec plus de vigueur ses fonctions ordinaires, et particulièrement celles où la Religion l’engage. […] Cette raison ne paraîtra pas forte aux gens du monde ; cependant les Pères de l’Eglise qui connaissaient par la Foi la nécessité de la prière, l’ont fort pesée et s’en sont servis pour autoriser la défense qu’ils faisaient aux Chrétiens d’aller aux spectacles. […]  » Ajoutons à ces raisons la défense que l’Eglise a toujours faite de se trouver aux spectacles. […]  » Cette seule défense, quand elle ne serait soutenue d’aucune raison, ne devrait-elle pas suffire à des Chrétiens pour les détourner de la Comédie, puisque nous devons une obeissance aveugle à l’autorité de l’Eglise, et que nous avons renoncé à ces divertissements dans le Baptème ?

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