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277. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

C’est moins pour l’appuyer que pour répondre à vos objections, que je vais citer des exemples ; je ne les chercherai pas loin. […] Le silence de Caton, qui le méprise assez pour ne pas daigner même répondre à ses invectives, doit l’anéantir. […] J’ai assisté très-souvent aux représentations de l’Avare, jamais je n’ai vû rire, lorsque le fils d’Harpagon répond à son pere qu’il n’a que faire de ses dons.

278. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

Lorsque nous opposons aux partisans du théâtre l’autorité de l’Eglise & les condamnations rigoureuses qu’elle a toujours portées contre la profession de comédien, ils nous répondent que ces condamnations ne sont pas universelles ; qu’il est des Eglises, & même des Eglises principales où les comédiens jouissent de tous les droits qui appartiennent à des Chrétiens & à des Catholiques. […] Lorsque nous leur représentons combien cette espèce de luxe est criminelle & dangereuse pour les mœurs, ils nous répondent, comme vous, qu’ils n’en reçoivent aucune impression fâcheuse ; qu’ils ne voient dans ces tableaux que l’habileté du Maître qui les a peints ; qu’à peine ils font attention aux objets qu’ils représentent ; & qu’enfin ils n’en sont pas pour cela plus émus.

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