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257. (1647) Traité des théâtres pp. -

Suivant cela lorsqu’on condamne les Théâtres, on y comprend aussi ceux des Charlatans, qui y montant pour vendre leurs drogues, ont d’ordinaire auprès d’eux quelques badins, et enfarinés, qui répondent proprement à ceux que les Anciens nommaient Histrions, dont les gestes étaient énervés et honteux, et la licence énorme à représenter les lascivetés les plus infâmes. […] A quoi l’autre ayant répondu, que ce n’était qu’en jeu, Solon là-dessus, frappa la terre avec un bâton qu’il tenait en sa main, en témoignage de courroux et prononça ces mots, « Mais en louant et approuvant de tels jeux, et de mentir à son escient, nous ne nous donnerons garde, que nous trouverons bientôt le mensonge en nos contrats et en nos affaires »Plutarque en la vie de Solon. […] D’ailleurs, étant question en particulier de ceux qui jouaient les Tragédies, et se vantaient de ne rien dire que de bon, et de sérieux, et les représentants, qui lui venaient demander accès, et libre entrée en sa République, « Ne croyez pas , leur répond-il, que nous souffrions aisément que vous veniez dresser vos Théâtres en lieu public, ni que vous produisiez des joueurs de farces, ni que nous endurions que vous prêchiez à nos Enfants, à nos femmes, à toute la tourbeas de la ville, le contraire de ce que nous leur enseignons. […] Or quand le Chrétien répond à son tour, il ne le contredit point sur le fait, et tant s’en faut lui en passe aveu, seulement il lui soutient, qu’en usant ainsi, ils étaient fondés en droite raison. « Nous voulons (dit-il) qu’on juge de nous par nos mœurs, et par la pudeur. […] Combien que nous ayons déjà répondu à cette objection, néanmoins vu que c’est là le fort de ces gens, nous récapitulerons nos réponses là-dessus. 1.

258. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Je réponds en demandant d’abord, s’il est possible d’imaginer un genre nouveau de Spectacle qui ait rapport à la Littérature & à la Musique, sans se servir de la parole ni du chant.

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