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64. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Que Molière ait d’abord respecté le goût du Public pour s’en faire écouter, il a bien fait. […] Le Public est si sot à leur avis, que sa conduite et son goût ne peuvent jamais leur tenir lieu de démonstration. […] « Non, direz-vous en style Clinique, il convient d’être seul de son parti, quand on est seul raisonnable » : j’en conviens, mais quand le Public est sage, il est beau sans doute d’être de l’avis du Public. […] Le Public applaudit ces pièces, donc il a du goût pour la Vertu, donc les Auteurs font bien et très bien de se soumettre à ce goût et de recevoir la loi du Public. […] La citation exacte est : « […] au lieu de faire la loi au public, le Théâtre la reçoit de lui […] ».

65. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

Un Gouvernement équitable encourageroit tout ce qui peut corriger les mœurs publiques. […] Le Théâtre est, comme la Chaire, un moyen d’instruction publique. L’instruction publique est importante pour tous les Citoyens. […] Vous sentirez combien la liberté du Théâtre est à desirer pour l’utilité publique. […] Le Théâtre, je l’ai dit, est un moyen d’instruction publique ; par conséquent, il intéresse la Nation entière.

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