Ils appellent ces assemblées des écoles et des sources publiques d’impureté ; ils les décrient comme des fêtes du diable ; ils obligent ceux qui y ont assisté à se purifier par la pénitence avant que d’entrer dans l’Eglise ; enfin ils font des peintures si tristes et si horribles de l'état où l’on se trouve au sortir de ces divertissements, qu’on ne les peut voir sans frémir, et sans s’étonner de l’effroyable aveuglement des hommes, à qui les plus grands crimes ne font horreur, que quand ils ne sont plus communs, et qui non seulement cessent d’en être choqués, mais souvent même les font passer pour des actions innocentes. […] « Quelle est, dit Tertullien, cette corruption qui fait que l’on aime ceux que les lois publiques condamnent ; qu’on approuve ceux qu’elles méprisent ; qu’on relève un art et un emploi, en même temps qu’on note d’infamie ceux qui s’y adonnent ? […] C’est pour ce sujet qu’il a fait dresser des théâtres dans les places publiques ; et qu’exerçant et formant lui-même ces bouffons, il s’en sert comme d’une peste dont il infecte toute la ville.
Les Spectacles inquiètent si peu les consciences Italiennes, que ceux qui sont chargés par état d’édifier le public, les fréquentent sans scrupule et sans scandale.