., où parmi bien des indécences, on trouve de jolis portraits, des traits ingénieux, & des vérités, parlant de l’amour de théatre, prouve dans un chapitre exprès, qu’au spectacle il n’y a ni ne peut jamais y avoir un véritable amour, mais galanterie & débauche. 1.° On n’y cherche qu’à plaire, ce qui émousse le sentiment. 2.° On n’y étale que de la volupté, ce qui la partage, & l’effet de la volupté est plus rapide. 3.° On y offre le plaisir trop rapide, ce qui l’anéantit ; la pente naturelle y mène, & la passion satisfaite, le sentiment est éteint. 4.° On en éloigne le sentiment, en montrant le sexe méprisable par mille défauts & ridicules, on l’estime moins, comment aimeroit-on ? […] Ce trait ne prouve pas moins la corruption des mœurs que celle du goût du siecle & du théatre.
Après avoir prouvé la fausseté de ce principe, l’Avocat ajoute vivement : « Croira-t-on qu’un homme de condition soit né pour être Comédien ? Et quand on prouverait qu’un pareil homme aurait eu la bassesse de monter sur le théâtre, peut-on penser qu’une pareille extravagance l’ait exempté des lois du royaume, et que l’excès de son libertinage donne à un mariage honteux qu’il contracte, contre la disposition de ces lois, une validité qu’il n’aurait pas, s’il eût resté au service du Roi, à l’exemple de ses pères ?