Que la Comédie n’est pas propre à corriger les mœurs, 88. […] N’est pas propre à former celle de l’Orateur. […] Combien peu ils sont propres à corriger les mœurs, 423.
Un orchestre caché derriere le théatre joue tous les airs militaires propres aux évolutions & aux manœuvres de deux armées ; on bat la générale, la marche, le bouteselle, la charge ; on entend les tambours, les trompettes, le canon, la mousquéterie ; on croit entendre les cris des combattans, les gémissemens des blessés, la joie des vainqueurs, comme si on écoutoit à quelque distance du champ de bataille ; le bruit tantôt s’approche, tantôt s’éloigne, se renforce, se ralentit, se distingue, se confond ; &, quoique la scène soit vuide, jamais par l’adresse du musicien elle n’a été mieux remplie, jamais le spectateur n’a été plus occupé, plus agité, plus attendri, plus effrayé ; on fait parler le silence même & la solitude. […] Mais il faut tirer le rideau sur cette partie de sa vie, qui d’ailleurs seroit peu propre au théatre. […] Henri pour tromper Philippe, & tirer de sa propre bouche les mesures qu’il prend sur les affaires de France, charge Varenne d’aller à Madrid avec cette lettre de créance pour les découvrir : ce qu’il exécute avec le plus grand succès.