Gens de tout âge, de toute condition, de toute profession hommes et femmes de mille différents caractères ont paru : ce qu’on appelle « Comédie » a commencé, et personne n’a manqué d’attribuer à son voisin ce qui convenait le mieux à lui-même. […] qu’on suppose ici sur la Scène ne sont pas réputés tels, ce ne peut être que parce qu’ils n’en font pas profession, et que peut-être cela ne leur arrive qu’une fois dans leur vie. […] Certainement ceux qui font profession de jouer aux cartes et aux dés, ou qui passent la plus grande partie de leur vie dans ces sortes de jeux, ne sont pas moins coupables que les Comédiens, et les amateurs de Comédies. […] On les écoute ces interprètes, ils prononcent sans distinguer l’Etat d’avec l’Eglise, que la Comédie n’est pas un mal ; et ce qui ne manque jamais d’arriver entre gens de profession opposée, un Cavalier qui survient ne veut pas qu’elle soit permise. […] L’Eglise n’exige pas des Comédiens qu’ils fréquentent les saints Sacrements : au contraire elle leur en interdit l’usage : elle exige qu’ils renoncent à leur infâme profession.
Sénèque le père, qui exerçait une profession des plus grâves, confesse que son goût pour les Représentations des Pantomimes, était une véritable passion. […] ) Ce décret prouve assez que les professions chéries, dans les Pays de luxe, sont bientôt honorées, & que le préjugé ne tient pas contre le plaisir.