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81. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Guidé par la foi, ce flambeau lumineux, devant lequel toutes les lueurs des temps disparaissent, devant lequel s’évanouissent toutes les rêveries sublimes et profondes de nos faibles esprits forts, je vois sans nuages que les lois sacrées de l’Evangile et la morale profane, le sanctuaire et le théâtre, sont des objets inalliables. […] Ainsi conciles, synodes, évêques, théologiens, littérateurs profanes, auteurs dramatiques, écrivains illustres, hommes du monde, lois ecclésiastiques et civiles, autorité sacrée et profane, tout condamne le théâtre, tout parle de ses fruits amers pour la Religion, pour la société et la famille. […] -C., vous suive à ces spectacles profanes, condamnés par son Église ?

82. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Je rougis de rapporter leurs profanes applications. […] Nous n’osons pas même aller aux autres spectacles, pour ne pas souiller nos yeux et remplir nos oreilles des vers profanes qu’on y lit, « ne oculi nostri inquinentur, et aures hauriant prophana quæ ibi decantantur carmina », par exemple, quand on y raconte ou représente les actions tragiques de Thyeste ou de Thésée. […] Pour nous qui faisons profession d’avoir de bonnes mœurs et de la pudeur, nous nous abstenons de vos plaisirs, de vos pompes, de vos spectacles ; nous en connaissons l’origine profane, et nous en condamnons les douceurs empoisonnées : « Abstinemus, a spectaculis quorum noxia blandimenta damnamus. » Qui n’a horreur des folies et des querelles du peuple dans les combats des Gladiateurs, l’art de tuer les hommes ! […] vos yeux, vos oreilles, tous vos sens, qui ont servi à votre sanctification, serviraient-ils à la volupté par un usage profane ?

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