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257. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Elle se fit donc un honneur de son abdication forcée, & se donna pour une Héroïne ; cette idée romanesque, son unique ressource, analogue à son caractère & aux chimères de grandeur dont elle se repaissoit ; elle s’imagina que toute l’Europe l’admireroit comme un prodige, le changement de Religion en relevoit le prix, il lui donnoit un air de martyre, cependant elle voulut conserver l’éclat, les honneurs, les richesses de la royauté ; après l’avoir quittée, & même en exercer l’autorité souveraine de vie & de mort, elle trouva d’abord assez de condescendance pour entrer dans ses vues, & des flatteurs pour la combler d’éloges ; mais le prestige cesse, les vices, les défauts parurent, & après quelques éclairs de grandeur, elle tomba dans le mépris, fut oubliée, & mourut dans l’obscurité.

258. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

On le joua, je crois, en 1680 ; on donnait douze francs pour entrer au parterre ; & malgré ce prix éxcessif, on y courait en foule.

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