/ 286
199. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Pour en porter la preuve jusqu’à la démonstration, il n’est pas besoin d’en rapprocher ici tous les heureux effets. […] En veut-on une preuve sans réplique ? […] En faut-il d’autres preuves que cette multiplicité de délits dont les campagnes nous offrent aujourd’hui si souvent le spectacle déchirant ? […] « Prêtres, écoutez-moi, Soyez intéressés, soyez cruels, sans foi, Soyez ambitieux ; soyez rois sur la terre ; Prêtres d’un Dieu de paix, ne prêchez que la guerre ; Armez et divisez pour vos opinions, Les pères, les enfants, les rois, les nations : » Voilà ce qu’ils ont fait … … » Où donc en est la preuve, de ces horribles imputations. […] Si, dans l’élévation de ses nobles pensées, dans l’enchaînement de ses preuves victorieuses, un juge indiscret ose l’interrompre, ou l’arrêter avec ce ton d’empire et d’autorité qui ne saurait jamais se concilier avec les lois de la décence ou l’absence des passions, que deviendra le sort de l’innocence, dont il énerve et compromet tout à coup la justification ?

200. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Le premier fruit & la premiere preuve de leur sincere conversion, ce fut de se défaire d’un poison fi dangéreux : une estampe, un tableau est un livre qui parle aux yeux, qui remplit l’imagination des objets qu’il présente, & par conséquent produit les plus pernicieux effets.

/ 286