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26. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PLAN. DU THEATRE. et autres Règlements, Qui sont la suite de ce qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. » pp. 329-337

Ce Théâtre aurait cinq rangs de Loges : le premier, le second, le troisième et le quatrième à l’ordinaire des grands Théâtres ; pour le cinquième, qu’on nomme à Venise le Rez de chaussée, parce qu’il est au-dessous du premier rang de Loges, il ferait comme dans les Théâtres d’Italie le tour du Parterre, et le renfermerait en entier : le premier rang serait destiné à la Noblesse, le second à la Bourgeoisie, le troisième et le quatrième seraient pour le peuple, et pour ceux qui autrefois se plaçaient au Parterre. […] Le Parterre, qui serait élevé en Amphithéâtre depuis l’Orchestre jusqu’au fond de la Salle, deviendrait une place très commode et la meilleure de toutes : aussi bien que le rang des Loges du Rez de chaussée, et bientôt les Dames et les Seigneurs les préféreraient aux premières Loges ; malgré les cinq rangs de Loges l’élévation du Théâtre n’excéderait pas la hauteur des Théâtres d’à présent.

27. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

La Rosiere fut mariée dans l’an ; le Seigneur voulut être parrain de son premier enfant ; le Rosier fut marié aussi dans son année, on lui fit les mêmes honneurs. […] Nous avons parlé ailleurs de la Fête êtablie depuis peu par le Comte & la Comtesse de Roule dans leur terre de Rouville en Beausse à l’instar de celle de Salenci, qui vient d’être honoré du témoignage public, d’approbation de Monsieur & de Madame (le Comte de Provence, frere du Roi ;) ils ont donné à un établissement aussi propre à inspirer l’amour de la vertu ; en conséquence la Marquis de Noailles, premier Gentilhomme de la Chambre de Monsieur, & la Duchesse de Lesparre, Dame d’atour de Madame, s’étant rendu le 22 septembre 1776 au Château de Rouville, remirent de la part de Monsieur un Cordon bleu qu’il avoit porté, & de la part de Madame une Couronne de rose pour la Rosiere de Rouville. La cérémonie fut faite le lendemain par l’Evêque de Senlis, premier Aumônier du Roi. […] Les jeunes gens ne troublerent point cette vertueuse Agape, qui rappelloit le souvenir de celle des premiers chrétiens. […] Le Dimanche suivant, au premier coup la Messe de Paroisse, ils s’assemblerent dans la place publique, parés de rubans & de bouquets, & vont tous ensemble deux à deux chez la fille couronnée.

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