Dans une petite brochure intitulée, Etrennes fourrées ou pelisses simpatiques, un Etranger qui alla à la comédie en hiver, prétend deviner les humeurs, les inclinations, les caracteres des gens qui sont dans les loges, par les diverses fourures qu’ils portent. […] Quelques Auteurs ont prétendu que la robe pretexte, qu’on leur donnoit au sortir de l’enfance, étoit de pourpre, pour leur donner des leçons de pudeur : Pudoris & verecundia argumentum & ornamentum.
Le cœur prétendu invulnérable est, ou stupide, si les organes sont relâchés, comme une corde de violon qui n’est pas tendue ne reçoit point le coup d’archet ; ou hypocrite, s’il arbore une supériorité aux tentations dont les plus grands Saints n’oseroient se flatter, & qu’ils n’oseroient même exposer, s’ils l’avoient, quoique le moyen de l’acquérir qu’ils emploient, la mortification & l’humilité, soit bien plus efficace que cette réflexion d’une Dame galante qui donnoit des spectacles dans sa maison, aussi-bien qu’au théatre : Le vrai moyen de se débarrasser de la tentation, c’est d’y succomber. […] qui jamais a prétendu que les forfaits se commettent sur la scène, ou qu’on y fasse ouvertement violence à la vertu ?