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239. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

L’on détruit souvent ce qu’il y a d’honnête dans ce qui fait la matière de la Comédie, par des discours profanes, pleins de dogmes et de maximes Païennes ; et bien loin de purifier le Théâtre par des sujets honnêtes qu’on y représente, on profane au contraire l’honnêteté des sujets par des fictions d’amour, par des paroles lascives ou trop libres qu’on y mêle. […] Et quand il parle des bals et des danses dans la pratique, 3e Partie, Chapitre 33, il dit que « c’est une chose dangereuse ; et selon l’ordinaire, façon avec laquelle cet exercice se fait, il est fort penchant et incliné du côté du mal, et par conséquent plein de danger et de péril » : ce sont les paroles de ce saint Evêque, que l’on peut appliquer à plus forte raison à la Comédie. […] C’est ce que répondit autrefois Isidore de Damiete104, quand il dit que de « son temps, les Spectacles quoique pleins d’iniquités, étaient néanmoins considérés par les Empereurs comme un moindre dérèglement ; rachetant par un mal qui leur paraissait de moindre importance, le repos et la sureté publique, qui sont des biens plus considérables ». […] A l’égard de ceux qui coopèrent à la Comédie d’une manière prochaine et déterminée, ou qui y assistent de leur plein gré, quoiqu’ils ne soient pas si coupables que les Comédiens, néanmoins c’est un péché en matière importante.

240. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Que tout y est plein de poison & d’impureté… Mais, dites-vous, il est des personnes, à qui ces représentations ne sont aucun mal. […] Telle est celle des Docteurs de Sorbonne, consultés sur cet article : « A l’égard de ceux qui coöpérent à la Comédie… ou qui y assistent de leur plein gré, on doit leur refuser l’absolution, s’ils ne veulent pas se corriger, & changer de conduite, après avoir été suffisamment avertis. […] Charle Borromée, dans son second Concile de Milan ; employer pour cette effet, toute l’autorité de leur Ministére, leur représentant avec un zéle plein de force, combien les Comédies, qui sont la source de tous les maux & de toute espéce de crime, sont conformes aux déréglemens du paganisme, & une pure invention du Démon, pour perdre les ames.

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