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435. (1580) De l’institution des enfants « De l’institution des enfants. Essais, I, 26 [fin] »

j [b] Car j’ai toujours accusé d’impertinencek ceux qui condamnent ces ébattements, et d’injustice ceux qui refusent l’entrée de nos bonnes villes aux comédiens qui le valent, et envientl au peuple ces plaisirs publiques.

436. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

comme le consistoire privé de l’impudicité, où l’on approuve les libertés que jamais on n’auroit le front de prendre ailleurs ; & que ceux qui osent fréquenter des lieux si funestes à l’innocence, n’ont point dans la vérité d’autre motif que le dessein de jour impunément des plaisirs les plus illégitimes. […] Saint Jean Chrysostome dans le IV. siècle, assure en son homélie 6. sur saint Matthieu, que ceux qui vont à la comédie, & qui témoignent y prendre tant de plaisir, sont en un sens plus coupables que les comédiens mêmes, tout infâmes qu’ils sont ; Non enim tam ille delinquit qui illa simulat, quàm tu præ illo, qui hoc fieri jubes. […] On n’a jamais vû personne se convertir au sortir d’une comédie par la force de ces critiques que l’on compare aux morales les plus intéressantes, comme on en voit changer de conduite & réformer leurs mœurs après une éloquente & patétique prédication : & c’est une erreur de croire que la comédie soit un plaisir innocent & même avantageux, parcequ’on y censure tous les vices. […] C’est de vous seule que nous apprendrons la vraie sagesse, qui consiste à préférer la pénitence aux plaisirs trompeurs du monde, à sacrifier les honneurs passagers de la terre à la gloire du Ciel qui, ne passera jamais.

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