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50. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Si quelques-uns cédérent à leur penchant ; ils sentirent la nécessité d’innover pour plaire, & pour triompher d’un refroidissement universel. […] Il est donc plus essentiel d’en attirer le grand nombre dans son parti, que de leur plaire. […] prétend-il qu’on veuille lui plaire, si l’unique moyen d’y réussir est de le corrompre ? […] On est tenté de lui plaire au premier coup-d’œil.

51. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

Aimable Catinon, dont l’art si séduisant De plaire et de charmer est le moindre talent, Du Public connaisseur tu ravis le suffrage, Moi je prétends te rendre un plus sensible hommage, Il est digne de toi, puisqu’il t’est présenté ; Ton cœur en est l’objet, le mien me l’a dicté. […] déjà tout finit, et la vive Camilleh Pour le séjour des Dieux abandonnant la Ville, Des trois Grâces suivie, et son fils dans les bras, Va priver les Mortels de ses riants appâts : Vénus toutefois prête à quitter sa toilette, Adressa ce discours à plus d’une Coquette : "Il n’est qu’un seul moyen de parer la Beauté, C’est l’Amour : ce miroir sans cesse consulté, Ne vous y trompez pas, apprend mal l’art de plaire, Le cœur conseille mieux dans l’amoureux mystère ; Belles qui m’écoutez, quand vous saurez aimer, Mon fils vous montrera comme on peut enflammer." […] Successeur de Dufresnel ; héritier séduisant De son rare talent ; toi qui représentant Les vertus des héros, leurs crimes, leur faiblesse, Au jeu le plus brillant joins l’âme et la noblesse, Lekainm , que tu me plais, quand maître de mes sens Tu me fais éprouver tout ce que tu ressens ! […]  Ainsi dans ces jardins embellis pour te plaire, Qu’on prendrait pour Paphos, Amathonte, ou Cythère ; Couppée, ac quand un regard lancé de tes beaux yeux, A donné le signal d’un combat amoureux ; Sous ces ombrages frais, asiles du mystère, Sur un lit de gazon qui touche à la fougère, Tu suis un Prince aimable, et les jeux, et les ris, Tandis que chaque mois, pour cinq fois dix louis, D’un paillard impuissant, Poupone avec adresse.

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