Le Prince Azor tient dans sa main une pantoufle qui l’enchante par sa petitesse ; il s’écrie dans son transport ; Le joli pied ! […] Et comme si ce n’était pas assez, il ajoute ; Par cet échantillon, Vous jugez d’une belle ; Vous perdez la raison : Pardonnez à mon zèle ; Mais, en honneur, C’est une erreur ; Souvent le pied le plus mignon Sert à porter une laidron, Une laidron. […] Un pied mignon… Lahire. […] J’avoue ma surprise ; je suis étonné qu’on ait souffert au Théâtre qu’une femme à qui l’on adjuge un jeune homme afin qu’elle se récrée, s’asseoie sur le pied d’un lit, le prémier soir qu’elle est avec lui, en feignant de s’évanouir : stratagême usé qui n’en impose qu’à un novice.
C’est peut-être dans cette pensée qu’un Italien l’appelle une folie qui passe de la tête jusqu’aux pieds : néanmoins on peut dire, à la honte de plusieurs Mères Chrétiennes, que leurs Filles savent plutôt un pas de danse, que les principes de leur Religion, tant elles ont soin de les rendre agréables au monde, sans se soucier de plaire au Seigneur. […] , parce que vous avez joué des mains et des pieds, et que vous avez par là épanché et répandu vos cœurs : j’étendrai ma main dessus vous, et vous ferai mourir. […] Quand vous êtes aux pieds des Confesseurs, vous changez bien de langage ; la vérité et votre conscience vous contraignent d’avouer tout ce que nous venons de dire, et souvent votre plus grand malheur et celui des autres femmes, ou des Filles vient d’un premier entretien dans un bal, ou de quelque autre divertissement, dont on leur a donné le régal, et qui les a fait tomber. […] Souvenez-vous qu’il se faut couper le pied, et s’arracher les yeux, pour éviter de tomber dans le péché.