… La danse, dit Petrarque, est une action indigne d’un honnête homme, & de laquelle on ne peut remporter que de la honte, c’est en effet un spectacle aussi honteux qu’inutile ; c’est une assemblée d’intemperance ; ces branlements des mains, & des pieds, cette évagation, & cette impudence des yeux ; tous ces gestes aussi indecens que risibles, montrent qu’il y a quelque chose dans l’interieur, qui répond au dereglement exterieur. […] La danse chez les Romains n’étoit pas permise aux honnêtes gens : ce qui a fait dire au plus éloquent de leurs Orateurs, que c’estoit une espece d’yvresse defendûë aux personnes, qui font profession de vertu, & c’est peut-être dans cette pensée, qu’un savant Ecrivain de nôtre siécle l’appelle une folie, qui passe de la tête jusqu’au pied.
cet écrivain furibond, foulant à ses pieds la charité, l’humilité et la douceur évangéliques, justifie les rigueurs salutaires de la Saint-Barthélemy s, donne des éloges mensongers à l’atroce inquisition, vante avec impudeur la clémence de ce tribunal de sang, et approuve toutes les cruautés religieuses. […] Puis, malgré le nombre des assaillants, il enveloppe toute l’armée dans sa peau de lion et l’emporte comme dans un sac pour les déposer aux pieds d’Euristhée, roi de Mycènest. […] N’est-il pas encore évident que ce parti dominateur, pour arriver à ses fins, ne recule pas, lorsqu’il faut fouler à ses pieds les principes de la religion chrétienne, et les maximes de l’évangile ?