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197. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Les Espagnols du Pérou sont à peu près les mêmes que ceux d’Europe, la scene y est sur le même pied. […] Ainsi la fortune capricieuse tantôt abaisse, tantôt éleve ; tel qui roule carrosse, n’a eu qu’un pere pied poudreux ; tel qui est couvert de haillons, trouveroit parmi ses ayeux l’hermine & la pourpre.

198. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Celui-ci, après l’avoir indécemment accablé d’injures, l’abandonna à la populace, qui lui fit souffrir toutes sortes de tourmens & d’ignominies, lui coupa une main, lui arracha un œil, le déchira à coup de verge, le promena nud dans toutes les rues sur un chameau, enfin le pendit par les pieds, & deux soldats l’acheverent à coups de lance, & pour comble d’infamie on choisit le théatre pour cette derniere exécution, comme un acteur qu’on poignarde sur la scène, dont la mort est le dénouement de la tragédie, comme dans la plupart des tragédies. […] Est-ce un spectacle bien amusant de voir un empereur pendu par les pieds, déchiré, insulté, percé d’une lance ?

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