/ 343
35. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Une des plus fameuses pièces de Molière, le Tartuffe, ne fut faite que dans ces vues. […] C’est la plus scandaleuse de toutes ses pièces. […] Le phénomène d’une pièce qui a quelque chose de religieux, est un ridicule de plus. On en appelle à cent autres pièces pleines d’infamie, et à la conduite des Acteurs qui y répond, et souvent à cent autres endroits de la même pièce, qui détruisent le peu de bien qui s’y est glissé. […] 6.° La religion reçoit des coups dangereux jusques dans les pièces toutes Païennes.

36. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

L’observation éxacte de cette règle rendrait la plus-part de nos Pièces défectueuses. […] Je me rappelle d’avoir vû une Pièce, dans laquelle tous les personnages se cherchent les uns les autres ; je crois qu’elle est intitulée, la jeune Grecque. […] En fesant quelquefois trop peu d’attention à ce que je leur recommande, ils choquent furieusement la vraisemblance ; parce qu’il semble alors que les personnages d’une Pièce sont aveugles, ou qu’ils détournent la tête, afin de ne pas s’appercevoir. […] N’imitons point Sénéque le Tragique, qui en place souvent dans ses Pièces, de dix-huit lignes tout de suite. […] Il n’est que trop de Pièces, dont les Scènes mal liées semblent éxcuser l’Opéra-Bouffon.

/ 343