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187. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

C’est le Dialogue qui donna naissance aux Pièces de Théâtre, & qui les fait valoir. […] Le Dialogue des Pièces grecques doit nous servir de modèle. […] Les Grecs n’outrèrent jamais la Nature : ils eurent le secret d’en saisir la simplicité, à force de la suivre pas-à-pas : c’est d’elle qu’ils tirèrent les principales beautés de leurs Poèmes épiques, & des Pièces de leurs Théâtres.

188. (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158

Il est donc constamment vrai que nous n’aimons les grandes pièces qui nous représentent ces vertus Romaines (c’est-à-dire l’orgueil, la vengeance, l’ambition, l’amour, jusques, où l’imagination la plus outrée et la plus forcée les peut pousser) Car on s’abuse bien si on croit que les Romains étaient tels qu’on nous les dépeint sur les theatres : c’étaient des hommes, et les hommes naturellement ne pensent point tout ce qu’on leur fait dire. […] Lui dira-t-il, Seigneur, j’ai passé quarante ou cinquante années à composer des pièces pleines d’amour, d’ambition, de vengeance de bouffonneries, etc.

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